En Provence, la culture des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PAPAM), bénéficie d'un savoir-faire traditionnel ancien. Les plantes cultivées sont entre autres issues de graines de plantes poussant à l'état sauvage dans la garrigue. Le terroir provençal est particulièrement propice à leur culture : un climat chaud et sec garantit une haute teneur en huile essentielle. Leur qualité est également le résultat d'un mode de culture qui privilégie des conditions proches des conditions naturelles, en incluant notamment le travail manuel plutôt qu'une mécanisation à outrance, sur une multitude de micro productions.
Ces plantes peuvent être récoltées pour la fabrication de tisanes, vinaigres ou liqueurs. Elles peuvent bénéficier du Label Montagne lorsqu'elles sont issues d'un environnement préservé.
Les vinaigres aromatiques sont obtenus par macération de plantes aromatiques. On trouve des saveurs culinaires typiques des Alpes du Sud : le thym, la sauge et le pèbre d'ail (sarriette) ; ou d'autres plus originales comme la lavande fine et l'hysope.
La lavande pour le nez ... et la bouche
Vous rencontrez la lavande officinale, dite aussi fine, à l'état sauvage dans les montagnes à partir de 600 mètres d'altitude, ou cultivées par quelques lavandiculteurs du Pays. Peu connue pour son usage culinaire, la lavande se consomme ! Utilisée en petite quantité, sous forme d'épis séchés ou de gouttes d'huile essentielle, elle se marie à merveille avec le chocolat ou l'abricot.
Utilisée d'abord par les paysans provençaux pour soigner, elle est devenue, au début du vingtième siècle, une fleur spéculative employée en parfumerie. De nombreux villages ont ainsi vu des distilleries s'ériger, notamment Barrême qui a connu 5 distilleries en fonctionnement dans les années 1930. Retrouvez cette histoire, dans l'ancienne usine de Barrême fondée en 1905 par un groupe allemand au rayonnement international, et transformée en musée en 2015. Découvrez également l'exploitation agricole Bleu d'Argens.
Les baies de genièvre
Le genièvre, lou cade, est partout présent dans nos vallées. Ses baies d'un bleu noirâtre ne sont mûres qu'à partir de la deuxième année (elles sont d'abord vertes). Les baies sont écrasées pour développer leur saveur prononcée.