La Provence est aussi une terre de contrastes, au niveau du climat, entre soleil ardent, Mistral et neige, et du paysage, entre plaines côtières, moyenne montagne sèche et hauts sommets alpins. Ces contrastes sont à l'origine de pratiques d'élevage telles que la transhumance : les bergers mènent leurs troupeaux où se trouve l'herbe, l'été à la montagne, l'hiver dans le bas pays.
Aujourd'hui, le Label Rouge et Indication Géographique Protégée « Agneau de Sisteron », récompense le savoir-faire des hommes travaillant à la qualité de ce produit emblématique du territoire.
L'élevage ovin et caprin
Traditionnellement, dans nos vallées montagneuses, lorsqu'une bête était accidentée, elle était aussitôt sacrifiée et salée. Il en était de même pour les bêtes trop vieilles pour la reproduction. Cette viande, naturellement moins grasse que le porc, se desséchait beaucoup plus rapidement. Elle était donc préparée après réhydratation dans l'eau courante. Si la salaison donnait à cette viande une texture plus coriace, très ferme et filandreuse, elle lui apportait cependant sur le plan gustatif un goût fameux. Elle était alors préparée en bouillie ou en ragoût.
L'élevage ovin et caprin est très développé dans la zone. Il est donc logique que sa tradition culinaire soit si solidement implantée chez nous. Jusqu'à la deuxième moitié du XXème siècle, on utilisait surtout le mouton, l'usage de l'agneau jeune étant une habitude plus récente. La consommation de mouton et de chevreau était réservée aux grandes fêtes.
Les draperies du Verdon
D'abord considéré comme une bête à laine plutôt qu'une bête à viande, le mouton a fourni en partie la matière première pour la fabrication de draps de laine dans la Vallée du Verdon. Cette activité ancestrale et artisanale, devenue industrielle dans les années 1830 nous a laissé de beaux bâtiments pourvus de leurs machines...Découvrez le parcours des draperies du Verdon.